Trek du Mercantour, 5ème étape : Cabanevieille - Sospel

Publié le par Staf

 

Bonjour à vous tous, et je vais aller droit au but, nous voilà finalement à la dernière étape de mon trek dans le Mercantour...!

 

Staf : Il était temps, on allait finir par te ramasser à la petite cuillère...!

 

Ahem... euh... oui... enfin bref, ce n'est même pas vraiment la dernière étape, mais c'est la dernière dont je parlerais dans ce blog, la dernière consistant juste à descendre 5km sur la route pour retourner à Menton...

 

Staf : Forcément, c'est pas ce qui'il y'a de plus intéressant en Rando.

 

Pour en revenir à l'étape du jour, elle consiste principalement à redescendre de la montagne ou nous sommes encore, jusqu'à l'arrière pays provençal, à Sospel, petit village non loin de Menton.... beaucoup de descente et un changement de végétation et de climat radical, donc... mais on va voir ca plus en détail !

 

Caractéristiques de la rando :

 

Deniv2Ici, c'est un peu particulier et difficile de mettre un niveau, vu qu'il va 1600m de dénivelé... mais négatif : on ne va donc faire que descendre, ce sera donc plus simple pour le souffle, mais terrible pour les genoux...

 

Long3Une étape relativement courte, avec environ 6h de marche. Ce qui est logique : on va toujours plus vite en descendant

 

tech2Aucune véritable difficulté technique, si ce n'est un chemin que l'on a du contourner pour cause d'éboulis.

 

La rando en elle même :

 

Une fois de plus, et on commence à avoir l'habitude, nous nous levons en même temps que le soleil, replions les tentes, petit déjeunons, faisons le plein d'eau chez le fermier voisin, puis repartons non sans l'avoir remercié... même les vaches semblent être venues nous dire au revoir...

 

La première partie de cette étape consiste à remonter sur la crète juste au dessus... mais quand je dis monter, il n'y a même pas 100m de dénivelé, et de manière très progressive, rien de bien méchant donc, et pour la première fois, on a même un peu froid...

 

Une fois arrivée en haut de cette crête, nous voyons déjà Sospel, notre objectif, loin au fond de la vallée... après tant de jours de marche, revoilà un bout de civilisation !

 

 

Sospel3

Au fond de la vallée : Sospel

 

Staf : Un petit bout alors, c'est pas non plus une grande ville !

 

Certes, mais ca vaut tout de même le coup de le signaler... nous longeons alors la crête qui descend de manière assez progressive, en suivant ce qui semble être une ancienne route militaire, on arrive alors à la lisière d'une petite forêt.


A ce moment, et pour la première fois depuis le début, arrive la pluie... bon il ne s'agit que de 2-3 goutelettes, mais on sent tout de même la fraicheur... ce qui n'est pas forcement un mal, mais nous oblige à légerement bifurquer : en effet, le chemin que nous aurions du prendre et glissant par temps de pluie...

 

Ainsi, au lieu de passer au dessus de la forêt, nous nous y engouffronset nous arrivons a un point assez impressionnant, ou une grosse coulée de boue a transformé par la passé tout une partie de la foret en ébouli de roches, quelques gros cadavres d'arbres restant au milieu...

 

Staf : Hmmm un payasge apocalyptique, j'aime ca !

 

Apocalyptique, c'était bien le mot, et il faut dire que le lieu était franchement intimidant...!

 

Une fois cette forêt et traversé, et après une bonne descente à pied, nous sortons de la forêt, passons de l'autre coté de la crête et surprise.... Nous voilà en Provence !

 

En quelques mêtres, la végetation a changé du tout au tout : Nous sommes passé de la montagne avec ses hetres et ses sapins, à la Provence, avec ses pins, sa lavande, et ses champs tout jaunis !

 

sospel4sospel5

Cette fois, c'est clair : nous voila en Provence !

 

D'ailleurs, et ca va faire plaisir au gens du Sud, mais à ce moment là, la pluie est reparti, laissant une magnifique éclaircie...

 

Staf : Leur dit pas ca ! Après ils vont tous nous vouloir nous rabacher les oreilles avec leur Sud ou il fait beau !

 

En même temps, je suis moi même du Sud à la base !

 

Staf : Ah oui, c'est vrai... bon bah tant mieux...!

 

Nous redescendons alors un peu plus bas, par une descente assez raide au milieu des champs de lavandes, pourfaire une pause déjeuner dans une petite clairière, à la lisière de la forêt ou nous allons repartir juste après...

 

Après avoir manger et siester, la toute fin du trek arrive : nous marchons tout d'abord sur un sentier très large, ou nous croisons des poneys qui décident de faire une partie de la route avec nous... plutôt sympa !

 

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Les poneys qui nous ont ouvert la route...

 

Nous continuons dans une foret de pins, puis nous arrivons au niveau d'une petite route de campagne, sur laquelle nous devons continuer pendant environ 2km, mais nous trainons pas mal pour récuperer les figues sur les bords de la route...

 

Enfin, au bout de cette petite route...

 

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...Sospel !

 

Nous nous arretons donc à la terrasse d'un café, en commencant à (déjà!) nous remémorer nos exploits durant le trek...

 

Staf : C'était donc tout... c'est la fin de la dernière "vraie" étape...?

 

Pas tout à fait en fait... il faut encore qu'on aille à notre point de bivouac, n'est ce pas ?

 

Petit bonus final...  !

 

Pour notre arrivée, nous devions aller à une ferme auberge ou nous serons très bien accueilli, entre l'hospitalité des propriétaires, la vue magnifique, le repas préparé par la proprio délicieux, la nuit a la belle étoile...

 

Cependant avant d'y arriver depuis Sospel, il fallait :

 

  • Prendre le bus jusqu'au pied de la ferme auberge, 400m plus bas que celle ci
  • Déposer les sacs dans le 4x4 du propriétaire de la ferme auberge.
  • Monter les 400m de dénivelé à pied sous la pluie par un chemin TRES raide fait uniquement de rocailles grosses comme le poing...

 

Bref, une vraie partie de plaisir, surtout en cette toute fin de trek, ou après 5 jours de marche, je ne sentais plus mes jambes...

En fait, à ce moment là, je n'en pouvais plus, et n'avait plus tellement envie de marcher, surtout après avoir somnolé à Sospel et dans le bus

 

Staf : Et alors ? Tu as fait quoi ?

 

Et bien... j'ai eu un raisonnement un peu idiot : Je me suis dit que plus vite je serais en haut plus vite ce serait fini... puis je suis parti, sans eau ni nourriture...

 

Et là, j'ai complétement débranché le cerveau, mes jambes se sont mises à avancer toute seule, et je suis parti très vite...

 

Mode cerveau "OFF"

 

Et quand je dis que je suis parti très vite, c'est que je suis parti TRES vite... en 2 minutes j'avais semé le reste du groupe, au bout de 5 minutes, le guide est obligé de courir pour tenter de me rattraper... et au bout de 21 minutes....

 

.... Je suis déjà en haut !

 

Bon, si vous avez bien calculé, ca fait du 1200m de dénivelé/heure de vitesse, ce qui est proprement démentiel, et surtout complétement débile, vu que je me suis bien déshydraté et fait une tendinite au passage (mais je ne m'en rendrais compte que quelques jours plus tard)

 

En clair : je ne le referais pas, et je ne vous le conseille pas non plus, à moins que vous ayez envie de vous faire mal

 

Cela dit, je ne le regrette pas, au moins, maintenant, je connais mes limites !

 

Mode cerveau "ON"

 

Et c'est là que je me rends compte que j'ai semé tout le monde, mais que je ne sais plus non plus ou est le chemin, celui ci étant perdu dans une brume épaisse, je suis donc obligé d'attendre une demi heure que le reste du groupe me rejoigne...

 

Staf : Vachement utile d'aller vite, du coup !

 

Sans commentaire... enfin, nous retrouvons la ferme auberge environ 300m plus loin (mais cette fois c'est du plat), et la c'est le bonheur : douche chaude, repas délicieux, et nuit à la belle étoile avec une vue magnifique sur Menton...

 

sospel7

La vue sur... la mer de nuages depuis le bivouac

 

Bon, d'accord, Menton est dans les nuages, mais quand même, quel pied de se poser là après 5 jours de marche intensive !

 

Staf : C'est la cas de le dire...!

 

Oui... quoiqu'il en soit, le lendemain nous ferons environ 3h de marche surla route pour aller en Menton, que je passerais sur ce blog car c'est sans grand interet, puis nous repartirons dans nos petites vies "tranquilles" et "routinières"

 

Que dire d'autre... ? Pas grand chose à vrai dire, ou c'est trop difficile a expliquer, si ce n'est qu'une semaine de rando au milieu de nulle part, je le recommande à tout le monde (en modifiant la rando selon le niveau) ne serait ce que pour se rendre compte, que finalement, se sentir bien , ca tiens pas à grand chose...

 

... Et certainement pas à toutes les futilités qu'on veut nous vendre...!

 

Staf : Et n'oubliez pas, très prochainement, il y'aura de nouvelles randos à la journée, et cette fois je serais là en rando !

 

Exact, ca fait plaisir de te retrouver, tiens !

 

Ciao tutti !

Publié dans Treks

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